Boîte de poinçons typographiques

La fabrication de caractères mobiles en plomb

La fabrication des caractères métalliques se fait en trois étapes : la gravure d’un poinçon, la « frappe » d’une matrice, la fonte de la lettre.

1. La gravure du poinçon

Le dessin de la lettre est gravé en relief et à l’envers sur l’extrémité d’une barre d’acier. Il faut tailler un poinçon pour chaque lettre et pour chaque corps (grandeur) de caractère.

2. La frappe de la matrice

Le poinçon est ensuite « frappé » dans un bloc de cuivre (métal tendre) qui va servir de moule pour la fonte des lettres. Le poinçon, en s’enfonçant dans la matrice, déforme le bloc de métal. Comme les surfaces du bloc doivent être bien droites et parallèles, on « justifie » la matrice en rabotant l’excès de métal des deux côtés.

3. La fonte de la lettre

La matrice ainsi produite est placée dans un moule. On coule un alliage de plomb, d’étain et d’antimoine en fusion dans l’empreinte creuse laissée par la frappe du poinçon. Le moule peut être ajusté en fonction de la taille des caractères.

Les caractères sont fondus un par un et lettre par lettre. On fabrique toutes les lettres a, puis les b et ainsi de suite jusqu’à la fin de l’alphabet. Un fondeur peut fabriquer de cette façon jusqu’à 4000 caractères par jour, selon la taille des lettres.

Dès que le plomb a refroidi (et qu’il s’est figé), le moule est ouvert et la lettre est démoulée. Le « jet » de plomb, laissé par l’arrivée du métal dans le moule, est détaché, et la lettre obtenue est retravaillée et polie pour enlever les bavures et garantir la normalisation de ses dimensions.