Calames, pigments, encres

Pigments et encre:

Les pigments donnent aux encres leur couleur, leur opacité mais aussi leur consistance. Il existe 4 sortes de pigments, d’origine minérale, végétale, animale ou de synthèse (selon les recettes antiques et médiévales).

Seuls les pigments d’origine minérale et chimique se présentent naturellement sous forme de poudre. Les autres sont obtenus à la suite d’une préparation assez complexe, comprenant l’extraction, la fermentation et la cuisson.

Le pigment rouge peut être obtenu à partir de la cochenille (un insecte), de la garance (le rhizome d’une plante), de l’oxyde de plomb (ou minium) ou du sulfure de mercure (cinabre).

On fabrique le bleu avec de l’indigo (végétal), du lapis-lazuli ou du cobalt (minéral).

Au Moyen-Âge, il existe plusieurs sortes d’encres, les plus courantes étant celles à la base d’un pigment et d’un liant, ou celles qui contiennent un sulfate métallique (fer ou cuivre) et un tanin (noix de galle).

Le sulfate s’oxyde à la lumière et agit sur le parchemin comme un mordant (substance qui permet à l’encre d’adhérer au support).

Pigments in India, on market stall Please let me know if you use this photo. If you like it please give it a rating or leave a comment - Thank you!

Plumes d’oies pour l’écriture manuscrite:

En Europe, à partir du Moyen-Âge et jusqu’au XVIIè siècle, on se sert principalement d’une plume pour écrire à l’encre. En général, il s’agit d’une plume d’un grand oiseau d’eau, oie ou cygne. La plume a succédé au calame de l’Antiquité.

L’avantage de la plume par rapport au calame est qu’elle permet de tracer des lettres de petite taille. Une préparation est cependant nécessaire avant de pouvoir l’utiliser en tant qu’instrument d’écriture: tout d’abord, il faut la sécher, dégraisser l’extérieur et retirer ce qui est à l’intérieur. Ensuite, on la taille (en pointe, en biseau…) en fonction du style de l’écriture recherchée. La plume métallique, déjà connue à l’époque romaine, se développe au XIXè siècle et entraine le déclin de la plume d’oiseau.

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Calames pour l’écriture manuscrite:

Le calame vient du mot latin calamus (roseau). C’est un tronçon de roseau taillé en pointe qu’on utilisait couramment dans l’Antiquité et au Moyen-Âge pour écrire ou dessiner.

Dans le monde arabe, les calligraphes se servent de calames pour la copie de textes religieux, l’ornementation ou des dessins à l’encre.

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