Denis Diderot (1713–1784), Jean le Rond D’Alembert (1717–1783),…
Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences,
des arts et des métiers
André-François Le Breton, Paris, 1753–1767
Depuis la fin du XVIIe siècle, quantité de dictionnaires paraissaient. Dès 1654, l’Académie des Sciences travaille à une Description et perfection des arts et métiers. Mais cette entreprise officielle n’avance que très lentement et ne contient que des textes techniques. Le 1er juillet 1751 sort le premier volume de l’Encyclopédie, dont le but est de « rassembler en un corps et de transmettre à la postérité le dépôt de toutes les sciences et de tous les arts, tous poussés aussi loin que l’industrie humaine a pu aller ». En dépit des attaques de l’Eglise, des Jésuites et des condamnations par le Parlement et le Conseil d’État, l’entreprise éditoriale dirigée par Diderot et D’Alembert, avec le soutien actif de libraires et de souscripteurs, connaît un succès retentissant, comme l’atteste le tirage qui atteint, dès la première édition, environ 4 200 exemplaires.
En 1772, les 17 volumes de textes sont achevés. 160 auteurs y ont participé dont D’Alembert, Montesquieu et Rousseau. L’Encyclopédie comporte également 11 volumes de planches d’illustrations, la plupart dessinées et gravées par Goussin, Lucotte et Cochin.
Le succès de l’Encyclopédie est européen. Dès sa sortie, elle est réimprimée à Lucques, Yverdon, Genève et Lausanne en divers formats, allant de l’in-folio à l’in-octavo. Elle est sans conteste le livre emblématique du siècle des Lumières.