« Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloges flatteurs »

Le Figaro
Paris, 17 mars 1914

Cette réplique du barbier Figaro dans la pièce de Beaumarchais orne la une du journal du même nom. Avant la Première Guerre mondiale, la presse écrite a un poids sans pareil sur la vie publique. Mais ses méthodes sont parfois douteuses : le 16 mars 1914, Gaston Calmette, directeur du Figaro, est assassiné par Henriette Caillaux, épouse d’un ex-ministre des finances poussé à la démission par une campagne de presse violente menée par Le Figaro. L’édition du lendemain s’ouvre sur un faire-part de deuil cerné d’une large bordure noire.