Jean-Claude-Richard de Saint-Non (1727–1791)
Polidore de Caravage au Vatican à Rome. Raphael Salles du Vatican, d’après les dessins de Fragonard
1772
Le procédé d’aquatinte s’apparente à l’eau-forte. Il a été inventé au XVIIe siècle en Hollande, probablement par Jan IV Van de Velde. Il consiste à déposer sur la plaque de cuivre une couche de matière (résine, bitume de Judée, sel, sucre) sous forme de poudre qui, une fois chauffée et fondue, permet de créer un effet proche de celui de l’aquarelle au moment de la gravure à l’acide. Le graveur détermine ensuite les zones qui seront gravées en appliquant un vernis protecteur. Par des applications successives du vernis et des morsures à l’acide, on peut obtenir des effets subtils qui rappellent le lavis en aquarelle. La technique est perfectionnée au XVIIIe siècle, notamment en réalisant des estampes polychromes. Ici on voit très clairement les variations de densité dans le fond, dues à la succession de morsures. Les contours délimitant les corps des personnages ainsi que les drapés ont été dessinés à la pointe sèche sur le vernis protecteur, puis gravés à l’acide.