Gazette universelle de Lyon, Courrier du Midi
No 82, mardi 9 mai 1826
Sous la Restauration (1814–1830), la censure de l’ère napoléonienne se réoriente selon les impératifs du nouveau régime : « Trois mots magiques : Vive le Roi ! ». À partir de 1814 est instaurée l’autorisation préalable, puis le renvoi des délits de presse devant le tribunal correctionnel. En 1819, une entrave supplémentaire vient s’ajouter aux freins déjà nombreux à l’expression de la pluralité des opinions : le cautionnement, qui oblige chaque éditeur à déposer une grosse somme d’argent auprès de l’administration au moment de la fondation du journal, pour payer les futures amendes ! Cette contrainte économique fragilise les petits éditeurs et favorise l’entrée du grand capitalisme dans la presse écrite.