La presse ouvrière et militante

Le Cri du peuple
n °1, 22 février 1871

La révolution de 1848 et la Commune de Paris constituent deux moments forts pour l’épanouissement de la presse militante et ouvrière dont certains titres sont vendus à 5 centimes afin de toucher un très large public. Avec la proclamation de la liberté de presse par la révolution de 1848, une multitude de titres se créent à Paris et en province. Un phénomène semblable se produit en 1871 pendant la Commune de Paris, révolution sociale et politique qui a laissé une profonde empreinte dans les esprits. Des journaux très engagés comme Le Cri du Peuple de Jules Vallès voient alors le jour à Paris. Malgré son existence précaire, Le Cri du Peuple – tiré jusqu’à 100 000 exemplaires – a été l’un des quotidiens les plus lus à Paris. Les coûts élevés de fabrication et la montée en puissance de la grande presse d’information à fort tirage (jusqu’à un million d’exemplaires), soutenue par le pouvoir et les industriels et financée par la publicité ont mis un frein au développement de la presse ouvrière et militante.