La presse au service de la propagande

Le Matin
29 août 1914

Étroitement surveillée pendant le premier conflit mondial, la presse est sommée, par patriotisme, de diffuser la version officielle des événements. Les batailles n’y sont jamais perdues, le moral des troupes est toujours au beau fixe, et les armées progressent. La célèbre « une » du Matin du 29 août 1914 annonce fièrement, sur 6 colonnes, que « Les cosaques [sont] à cinq étapes de Berlin ». C’est un exemple typique de « bourrage de crâne ». En réalité, l’armée russe est loin des frontières allemandes. Sur l’autre front, par contre, l’armée allemande venait d’occuper Charleroi et fonçait tout droit sur Paris !