De son vrai nom Philipp Schwarzerdt, il est philosophe humaniste, réformateur protestant, et ami collaborateur de Luther.
Originaire du Saint-Empire ( actuelle Allemagne), après avoir suivi un cursus universitaire entre philosophie, rhétorique, astronomie, mathématique et droit, il est doctorant en théologie de l’université de Tübingen. Influencé par le courant de pensée de Johannes Reuchlin et Érasme, son opinion sur le « véritable christianisme » est définitivement prononcée grâce à sa rencontre avec Martin Luther qu’il qualifie parfois de père spirituel.
En opposition avec le reste de ses confrères de Tübingen Melanchthon accepte d’être professeur de grec à Wittenberg. Il y est très admiré, et par ailleurs en 1520, il épouse Katharina Krapp, qui se trouve être la fille du maire de la ville. Ce poste sera pour lui le début de son implication dans nombres de discussions, controverses et écrits théologiques d’une ampleur certaine pour cette époque de pleine réforme.
La Confession d’Augsbourg, présenté à Charles Quint en 1530 était le fruit de son étude, associée à celle de Luther, en particulier sur la doctrine du salut. Pareilles réflexions sont menées sur la Cène et la Justification.
Malheureusement sa fin de vie fut marquée par les dissensions entre réformistes. A la mort de Luther en 1546, et bien que Melanchton fut partisan d’une unification, les protestants germanophones se divisent. Il y a les philippistes, partisans de Melanchton et les gnésio-luthériens (« gnésio » signifie vrai, véritable, en grec). Le grand tort du théologien selon ses détracteurs, est d’avoir modifié des textes de Martin Luther.
Philippe Melanchton supporta toutes les accusations sans contre-attaquer jusqu’à sa mort en 1560.