La gravure sur bois

Ces deux planches, bien que datant du XVIIIe siècle, donnent un aperçu très précis d’un métier qui n’avait guère évolué depuis le temps des premiers imprimeurs. Elles montrent un atelier de gravure, les différents outils utilisés par le graveur ainsi que les principes de gravure, c’est-à-dire les diverses façons de tailler ou de creuser le bois en fonction de l’effet désiré.

La gravure sur bois peut être imprimée simultanément aux textes typographiés. Cette compatibilité et son coût modeste de production (par rapport à d’autres techniques comme la taille-douce) lui font retrouver un nouveau souffle à la fin du XVe siècle.
On utilise à cette époque la technique du bois de fil. On dessine tout d’abord l’image sur un morceau plat de bois fruitier au grain tendre (pommier, poirier, cerisier, etc.), coupé dans le sens de la fibre. À l’aide d’un canif et de gouges, on creuse ensuite les parties de l’image qui devront rester blanches. Dès le XVe siècle, on assiste à une sophistication croissante des techniques de gravure, utilisant hachures, modelés et perspective.
Avec le développement de la gravure en taille-douce, la gravure sur bois de fil est éclipsée au XVIIe siècle, pour ne redevenir à la mode qu’au XIXe siècle, sous la forme du bois de bout.

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Compléments bibliographiques :