Dès le XVIe siècle, l’imprimerie lyonnaise est connue pour ses contrefaçons. Des libraires-imprimeurs d’origine vénitienne, comme Baldassare Gabiano, copient des livres de leur ville natale, sans soucier des privilèges qui protègent ces ouvrages.
Alde Manuce, première victime des faussaires, invite dès 1503 ses lecteurs à se méfier de ces mauvaises copies, reconnaissables à leur « aspect français » (c’est-à-dire lourd). Au XVIIe siècle, la cible des contrefacteurs lyonnais sera plutôt l’imprimerie parisienne qui, proche du pouvoir, accapare les privilèges au détriment des autres grands centres d’imprimerie.